LEÇON 8: LA SANCTIFICATION PAR LA FOI

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COURS BIBLIQUES:

LA VOIX DE L’ESPERANCE

LES SENTIERS DE LA FOI


LEÇON 8: LA SANCTIFICATION PAR LA FOI

Nous avons déjà vu que nul ne peut être justifié par les œuvres. La source de notre justification, c’est l’amour de Dieu : le moyen, c’est le sang de Jésus ; la condition, c’est notre foi.

   Nous sommes justifiés par la foi : « le juste vivra par la foi » (Romains 1 : 17)

  1. 1.       Qu’est-ce que la foi ?

    Mais qu’est-ce que la foi ?

     La foi est une confiance implicite en Dieu, basée sur la connaissance de son amour et de sa justice, et qui entraine l’obéissance à sa volonté. Elle comporte :

    D’abord un élément intellectuel, la croyance qui engage notre intelligence : il faut connaitre Dieu pour l’aimer, il faut avoir une raison de confiance ;

   Ensuite, un élément sentimental, la confiance, qui engage notre cœur :

   Dieu une fois connu, nous l’aimons et plus nous l’aimons, mieux nous voulons le connaitre (marchant côte à côte, la croyance et la  confiance vont grandir simultanément au bénéfice l’une de l’autre ;

   Enfin, un élément volitif, l’obéissance, qui engage notre volonté : c’est le fruit de la croyance et de la confiance, la preuve que réellement nous connaissons Dieu et que nous l’aimons.

    La foi véritable est donc plus qu’un sentiment, plus qu’une croyance, plus qu’une vue sur les réalités éternelles, « elle est l’acte de l’homme total : l’intelligence, cœur et volonté ». (A. Vauchez).

     L’épitre aux hébreux n’en montre que certains aspects lorsqu’elle dit (11 : 1) « la foi est une substance des choses qu’on espère, une conviction de celle qu’on ne voit point » Mais cette définition souligne d’une façon bien remarquable le fait que la foi transforme l’homme sur le terrain de vérité et des richesses spirituelles et éternelles dont la pleine possession se réalisera au moment du «  rétablissement de toutes choses » ( actes 3 :21)

     La foi est indispensable au chrétien : « sans la foi il est impossible d’être agréable à Dieu » (hébreux 11 : 6).

 

2.       La conversion ou nouvelle naissance

Maintenant que nous savons ce qu’est la foi, nous pouvons comprendre qu’elle ne saurait se développer et se maintenir que dans un cœur qui est passé par le miracle de la conversion.

   Rappelons que le pécheur doit éprouver le besoin d’être sauvé, qu’il doit être conscient de sa misère avant de pouvoir implorer le Dieu de la délivrance. Il doit connaitre la vraie repentance, laquelle, nous le savons déjà, l’amènera à confesser ses fautes à Dieu qui lui pardonnera et le considérera comme juste au travers des mérites de son fils.

   Or, la repentance non seulement mène au pardon, c’est-à-dire à la délivrance de la culpabilité, à la justification, mais aussi à un renouvellement, à la conversion, que les saintes écritures appellent avec beaucoup de propos : la nouvelle naissance.

   A Nicodème, le docteur de la loi qui, à la faveur de la nuit, vient l’interroger. Jésus déclare : « en vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne nait de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. (Jean 3 : 3)

   Par la repentance, le pécheur aspire à la délivrance, à une vie nouvelle ; la repentance est donc la cause morale de la conversion. La conversion est l’acte par lequel cette vie nouvelle supplante l’ancienne. C’est un changement de nature, une métamorphose.

    Comme son nom l’indique ; c’est un mouvement de l’être lui-même (mouvement du cœur et de la volonté) qui lui donne une orientation nouvelle. Le pécheur était tourné vers le monde, par une volte-face il se tourne maintenant vers Dieu.

   Il était mort par ses offenses, et maintenant il est rendu à la vie avec le Christ (éphésiens 2 : 4-5)

    A cause du péché, il avait perdu le droit de porter le titre de fils de Dieu (romains 3 : 23 ; Luc 3 : 38), et maintenant il est redevenu enfant de Dieu par la foi (romains 8 : 15). Cette nouvelle naissance est un réengendrèrent.

3.       La parole de l’enfant prodigue

    La nouvelle naissance est un miracle de la grâce de Dieu. Les exemples de conversion qui sont racontés dans les Saintes Ecritures démontrent que l’homme, réduit à ses propres forces, est incapable de se régénérer, que l’intervention de la puissance de Dieu est absolument nécessaire. La parabole de l’enfant prodigue est l’émouvante illustration de cette nécessité (Luc 15 :11-24)

    Révolté contre son père, qu’il prend pour un tyran, l’enfant prodigue veut vivre sa vie, être libre et riche. Mais il abuse de la liberté et devient l’esclave de ses vices ; il dilapide sa richesse et se trouve bientôt dans un dénouement extrême. Sa misère est totale et humainement envisagée irrémédiable.

    C’est alors qu’il rentre en lui-même, mesurant les conséquences de ses actes et prenant conscience de sa misère. En même temps, il se rappelle l’image de la maison paternelle et aspire à la retrouver. La repentance fait son œuvre dans son cœur. Ce qu’il avait fui, il le désire ; ce qu’il avait recherché, il en a horreur, s’il pouvait redevenir le fils…

    Le changement de sentiment fait naitre une résolution : « je me lèverai et j’irai vers mon père… »

Et la conversion intervient : il se lève, se met en route, retrouve son père, sa maison et goûte aux joies d’un salut total.

4.       La sanctification

 De même que la conversion est la conséquence de la repentance, de même la sanctification est la conséquence de la conversion. Elle commence d’ailleurs au moment même où s’opère la conversion. C’est la justification qui va porter ses fruits lesquels se fondent avec ceux de l’esprit sain, à savoir : « l’amour, la joie, la paix, la patience, la douceur, la tempérance » (galates 5 : 22 23)

 Il ne suffit pas pour le pécheur d’être délivré de sa culpabilité (justification), il doit encore être délivré de l’empire du péché, et c’est en quoi consiste l’œuvre de la sanctification.

Si la justification est un départ, la sanctification est une carrière ; elle constitue la preuve même de la justification, et la suite ou plutôt le couronnement de la conversion.

 Elle est, en somme, la croissance ou le développement de la vie spirituelle que le pécheur repentant a reçu au moment de sa conversion, c’est-à-dire de sa nouvelle naissance. (1pierre 2 : 2) On put dire d’elle qu’elle était une conversion journellement renouvelée. Saint Paul en définit le processus lorsqu’il dit : «Et lors même que notre être extérieur se détruit, le vieil homme (notre homme intérieur), notre être intérieur (le nouvel homme) se renouvelle de jour en jour. (2 corinthiens 4 :16).

Si la justification est toujours totale, puisque tous les jours l’homme doit être totalement justifié, la sanctification comporte un développement et des degrés ; elle est progressive ; elle est l’œuvre de chaque instant et ne sera totale que dans la perfection. Dans la justification, Dieu fait quelque chose pour nous : il efface notre passé, nous déclare juste et nous demande de pratiquer la justice ; dans la sanctification, Dieu fait quelque chose en nous : il change notre nature et nous permet de pratiquer la justice.

5.       Un côté négatif et un côté positif

 Dans la sanctification, il y a un côté négatif et un côté positif.

Le côté négatif consiste dans la rupture avec le mal, le péché apparait comme une transgression de la loi divine (1 jean  3 4), il faut donc à tout prix y renoncer (romains 6 : 12- 13)

Le côté positif consiste en une totale consécration à Dieu (qui demande à être renouvelée périodiquement) (Romains 12 :1-2) et en une vie d’obéissance aux commandements de Dieu et aux directions du saint Esprit. (Romains 2 13 ; 6 18. Jean 2 6.)

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées. Voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu. »

« J’ai été crucifié avec le Christ ; si je vis ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi… » (Galates 20 : 2)

La sanctification doit embrasser la totalité de la vie du croyant : esprit âme et corps (1Thessaloniciens 5 : 23-24) et elle doit être recherchée avec ardeur, car sans elle « personne ne verra le Seigneur.  (Hébreux 12 : 14)

6.       L’assistance du saint Esprit

Le Saint Esprit joue un rôle très important dans la repentance, la conversion et la sanctification. Il nous convainc de «  pécher, de justice et de jugement » (jean 16 : 8), en éveillant le sentiment du péché, en relevant la justice de Dieu et en faisant craindre le jugement final. C’est la première phase de son œuvre.

La seconde phase est de travailler en notre illumination selon la vérité (jean14 :16-17,26 ; 16 :13), en notre régénération (jean 3 5), suppléant à notre faiblesse (romains 8 26) et produisant en nous des fruits abondants, appelés fruits de l’Esprit (galates 5 :22-23).

La possession du saint Esprit fait de nous des vainqueurs : « si nous vivons par l’esprit, marchons aussi selon l’esprit » (galates 5 : 25)

Il ne faut pas le contrister (Ephésiens 4 30) par la désobéissance ou par l’endurcissement volontaire ou l’opiniâtre, ce qui, dans certains cas, pourraient bien constituer ce péché contre le saint esprit, que Jésus déclare irrémissible (Matthieu 12 :32).

Si on le demande avec foi, le père céleste l’accordera dans une grande mesure, (Luc 12 :13)

« Soyez remplis de l’esprit ! » (Ephésiens 5 :18).

7.       L’étude de la parole de Dieu et la prière

 Parmi les moyens de grâce que Dieu a mis à la disposition du croyant, citons les deux plus importants : l’étude de la parole de Dieu et la prière.

L’étude des saintes écritures est à la vie spirituelle c’est ce qu’est le pain à la vie physique, c’est-à-dire une nourriture indispensable. Le Christ a dit : « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4 : 4)

Mais il faut les étudier avec humilité et foi, avec le sincère désir de conformer sa vie aux conseils et aux ordres qu’elle contient, avec la volonté de marcher dans les traces de celui qui en forme le sujet central, qui en éclaire toutes les pages : Jésus Christ.

Enfin, est-il nécessaire d’insister sur la nécessité de la prière, grâce à laquelle le croyant peut, au nom de Jésus entré en communion avec Dieu qui  lui donne sa puissance ?

« En toutes choses, a dit saint Paul, faites connaitre vos besoins à Dieu par des prières des supplications avec les actions de grâce. Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus Christ. »   (Philippiens 4 : 67)

A condition de se souvenir de la recommandation de Jésus : « en priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens qui s’imaginent qu’à force de paroles, ils seront exaucés. » (Mathieu 6 : 7 lire jusqu’au verset 15)

8.       Les grandes lignes de la sanctification

 Pour nous résumer : par notre foi-confiance, nous sommes justifiés, par notre foi-obéissance nous sommes sanctifiés ; mais cela ne vient pas de nous, c’est une grâce de Dieu qui nous est acquise par le sang de Jésus Christ.

La nouvelle naissance, qui est le fruit de la repentance, de la confession des péchés et du pardon de ces péchés, est le point de départ de la sanctification. Celle-ci n’est, en réalité, que le développement graduel et moral du nouvel homme engendré par le saint Esprit.

Dieu met à notre disposition la puissance de son esprit et toutes les ressources de sa parole auxquelles nous avons accès par la prière et par la méditation. Il nous donne aussi pour règle de la sanctification, sa sainte loi dont l’observation a été réalisée par Jésus Christ, qui doit être notre modèle.

Le but final de la sanctification est la perfection, à laquelle nous ne parviendrons pas ici-bas, mais à laquelle nous devons tendre sans cesse sachant que nous y atteindrons un jour.

« Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ. » (Philippiens 1 : 6)


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