LEÇON 4: D'OU VIENT LE MAL?

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COURS BIBLIQUES:

LA VOIX DE L’ESPERANCE

LES SENTIERS DE LA FOI


LEÇON 4: D'OU VIENT LE MAL?

      La présence du mal en nous et autour de nous est aussi certaine que l’existence du soleil et des étoiles. Ses ravages s’exercent partout dans tous les milieux. A travers les siècles il a fait déferler sur l’espèce humaine un océan de souffrances. 

1. Universalité du sentiment du péché

   C’est le mal qui a introduit dans le monde l’ennemi le plus redouté : la mort. C’est le mal qui a marqué l’âme humaine d’une odieuse flétrissure, en la courbant sous le joug du péché. C’est le mal enfin qui a, peu à peu effacé les glorieux vestiges de la divine origine de l’humanité et l’a jeté sur la pente d’une dégénérescence ininterrompue.

   Si le mal existe partout, accompagné de la souffrance et de la mort, c’est que tous les hommes ont péchés, depuis le premier jusqu’au dernier. Saint Paul dit que « le salaire du péché, c’est la mort ». (Romains 6 :23)

   Dans la même épitre, il déclare : « Par un seul homme(Adam), le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort s’est répandue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. … Il n’y a point de juste, pas même un seul : nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en ait aucun qui fasse le bien, pas même un seul. … « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » (Romains 5 :12 ; 3 :10-12 , 23.)

   Le sentiment du péché est universel. A tous les âges et chez tous les peuples, ce sentiment a existé. Il n’est pas le produit de la civilisation puisque les tribus les plus incultes le possèdent au même titre que les nations avancées. C’est la conviction intime et profonde de chaque individus, lequel d’une manière constante  ou par intermittence, discerne chez lui et chez les autres les manifestations du péché et s’efforce d’y échapper.

2. Troublante énigme

    Tout en constatant la présence du mal et ses ravages, l’homme ne s’explique pas son existence, son introduction au sein d’une Création que Dieu Lui-même tenait pour parfaite.

    Il y a là pour l’être qui réfléchit, un problème particulièrement épineux, qui n’a pas encore été résolu et qui jamais ne le sera entièrement.

    La présence du mal ne se justifie pas, donc ne s’explique pas. Son caractère est précisément d’être  irrationnel. Personne ne saurait dire pourquoi, chez un être parfaitement bon, parfaitement libre, ont pu se glisser peu à peu des sentiments de révolte. 

3. La révolte de Lucifer

    Car il s’agit d’une révolte, de la révolte de Lucifer, qu’on appelle aussi Satan, ce chérubin protecteur du trône du Très-Haut qui se tenait constamment en la présence de Dieu.

    Sans qu’il soit possible de savoir comment cette transformation a pu s’opérer, Lucifer fut pris au piège de sa propre beauté et fut jaloux de la gloire du Christ qui partageait au ciel l’autorité et la puissance du Père. Il voulait supplanter le Christ que tous les anges adoraient, et être Dieu à sa place.

    En alléguant de fausses raisons, il sema le doute, le mécontentement et l’anarchie parmi les anges, trouva ainsi des partisans et déclenchant sa rébellion.

    Respectant sa liberté et voulant lui donner une ultime occasion de revenir à de bon sentiments, Dieu supporta Lucifer jusqu’au moment où le funeste prosélytisme du révolté l’obligea à le chasser du ciel. A l’issu d’un combat terrible, Lucifer et ses anges furent précipités sur la terre.

4. L’homme avant la chute

    L’homme était le chef-d’œuvre de la création. Il en était aussi le roi, mais non un roi absolument indépendant : il était en quelque sorte le fondé de pouvoir du Créateur auquel appartenaient la terre et les choses qu’elle renferme.

     Il était complètement libre dans sa volonté, mais cette liberté ne pouvait être conservée que dans une obéissance implicite à Dieu. L’homme pouvait donc désobéir, bien que Dieu l’eut entouré d’un véritable réseau de protection et l’eut solennellement avertit de l’existence d’un ennemi implacable et dangereux qui s’efforcerait de l’attirer dans ses filets. Dieu lui donna cet ordre formel : « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (Genèse 2 :17.)  

    Ainsi, le bonheur présent et futur de l’homme était lié à une obéissance complète à la volonté de Dieu. Adam et Eve se trouvaient constamment devant deux chemins : celui du bien et de la vie, celui du mal et de la mort. En triomphant successivement de toutes les épreuves rencontrées, ils fussent devenus incapables de tomber, totalement maitre d’eux-mêmes, absolument parfaits.

5.       Une tentation subtile

    Nous avons lu l’ordre que Dieu donna au sujet de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ; Il leur était  défendu, sous peine de mort, d’en manger le fruit.

    Mais la tentation surgit, subtile et terrible à la fois. Lucifer décide de faire de la terre son champ d’expérimentation. Il est aidé dans ses desseins d’une multitude d’anges qu’il a entrainés avec lui dans la révolte  et qui, comme lui ont été précipités sur la terre. Son but est de détrôner l’homme de sa position de roi de la création, d’usurper sa place et de faire de la terre son royaume exclusif.

    Pour arriver à ses fins, il utilise toutes les ressources de sa ruse et de son expérience.

    Voici le récit biblique de la tentation :

    « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que l’Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit de tous les arbres du jardin, mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme : vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » (Genèse 3 :1-5.)

6.       La chute

    Le doute se glissa dans le cœur d’Eve lorsqu’elle entendit le serpent lui murmurer  à l’oreille : « Dieu a-t-il réellement dit… » D’autre part, elle vit que le fruit était bon à manger, agréable à la vue et précieux pour ouvrir l’intelligence.

    Ne pouvant résister plus longtemps, « elle en prit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était auprès d’elle et il en mangea ».

    Adam et Eve venaient de pécher, par surprise il est vrai, et devenaient ainsi les victimes et les esclaves du séducteur.

    Le mal faisait son entrée dans le monde par une brèche qui ira s’élargissant, et l’humanité allait être livrée à la merci de Satan l’usurpateur, désormais paré du titre de « Prince de ce monde ».

7.       Les conséquences de la chute

Les conséquences de la chute furent désastreuses ; nous continuons d’ailleurs à les ressentir douloureusement.

        La famille humaine, vendue à son nouveau maitre, devient son esclave. Adam et Eve sont maintenant les fils du malin. Ils n’ont le droit de rester plus longtemps dans le jardin d’Eden, aussi Dieu les a chassé  en prononçant sur eux une malédiction dont les derniers expriment, en termes douloureux, leur nouvelle condition : « Car tu es poussière et tu retourneras dans la poussière. » Genèse «3 :16-19.)

     « Le jour où tu  en mangeras, tu mourras » avait dit Dieu. On peut dire qu’Adam et Eve sont virtuellement morts ce jour-là, en substituant les forces destructrices de Satan aux forces constructives, à leur nature déchues, à la souffrance et à la mort.

     Adam va être le témoin impuissant de l’œuvre de dissolution qui s’accomplira en lui. Pendant plus de neuf cent ans, il luttera courageusement contre la désagrégation de ses tissus. Il verra le cadavre rigide de son fils Abel, et devra à son tour s’incliner devant la mort et retourner à la terre à laquelle il appartient désormais.

     Mais le mal va s’attaquer à la terre entière, diminuant progressivement la longévité des hommes, soumettant ceux-ci à toutes sortes de maladies et d’infirmités, affaiblissant leurs facultés intellectuelles et morales, allant jusqu’à frapper la nature elle-même qui perdra peu à peu sa beauté originelle.

     La gangrène du mal se transmettra d’une génération à une autre, devenant universelle et héréditaire. Tous les hommes, vendus au mal, à Satan, seront solidaires dans le péché, condamnés à la souffrance et à la mort. Il n’y a aucune exception.

8.       Satan ne relâche pas son effort

     Satan, qui est donc l’auteur du mal, qui est le grand coupable, n’a pas ralentit son action. Il redouble même d’ardeur au fur et à mesure que le temps s’écoule.

     Avec ses agents, il travaille diligemment.    « Votre adversaire le diable rode comme un lion rugissant cherchant qui il dévorera. » Il emploie la même tactique qu’au ciel et qu’au jardin d’Eden. Les arguments qui firent tomber Eve et Adam sont encore employés aujourd’hui. Et ses victimes se comptent par millions. Même ceux qui lui résistent doivent supporter les conséquences de l’introduction du mal dans le monde.

     Mais nous sentons, nous savons que le mal n’est pas éternel, que Satan n’exercera pas toujours son despotisme sur l’humanité. Si nous devons payer notre tribut au mal, nous savons que Dieu a trouvé un moyen pour nous en délivrer totalement un jour, pour nous arracher dès à présent à l’horreur d’une mort éternelle.

     Adam et Eve n’ont pas été abandonnés au désespoir. Dans la sombre nuit de leur épreuve s’est levée l’étoile brillante de la promesse d’un Sauveur.


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